Évolution respiratoire à 10 ans d’une cohorte pédiatrique allogreffé de moelle - 31/01/18
Résumé |
Introduction |
Avec l’amélioration de la prise en charge à court et à long terme des enfants allogreffés, la question du devenir respiratoire à l’adolescence et au cours de leur vie d’adulte se pose. La prévalence d’anomalies d’EFR à long terme, à plus de 9 ans d’une allogreffe varie entre 55 % et 64 % selon les études. Le syndrome de bronchiolite oblitérante est le plus souvent décrit. Chez l’enfant la prévalence varie selon les études entre 4,5 et 19 %. Cette étude a pour objectif d’évaluer la fonction respiratoire et les symptômes des enfants allogreffés entre 2000 et 2004.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients ayant eu une allogreffe de moelle entre 2000 et 2004 à l’hôpital Robert-Debré. Les enfants toujours suivis sur Robert-Debré ont réalisé des explorations fonctionnelles. Un courrier a été adressé aux patients perdus de vus ou non suivis sur le lieu de greffe pour leur proposer une consultation.
Résultats |
Quatre-vingt-dix enfants ont bénéficié d’une de moelle osseuse. Parmi les patients, 28 % sont décédés (72 % avant 1 an), 17 ont été perdus de vue à 10 ans, 13 adultes n’ont pas répondu mais sont suivis en hématologie. Dix patients non suivis sont venus en consultation, un seul était symptomatique mais 6 avaient des EFR anormales. Nous connaissons le devenir à 10 ans de 35 patients : 3 ont bénéficié d’une transplantation pulmonaire. Parmi nos 32 patients non greffés, 59,3 % présentent des anomalies aux EFR à 10 ans. Un trouble ventilatoire restrictif a été retrouvé chez 50 % des patients, la dyspnée d’effort est retrouvée chez 21,8 % des enfants. Il y a eu 13,3 % de complications pulmonaires tardives non infectieuses parmi les enfants dont on connaît le devenir sont survenues (n=60).
Conclusion |
s’il est vrai que l’altération de la fonction respiratoire ne s’accompagne pas systématiquement de symptômes ni de traitement, le dépistage de patients potentiellement à risque plus tardivement de développer des symptômes semble nécessaire. Ce dépistage permettrait également de proposer une activité physique adaptée, un calendrier vaccinal adéquat, l’aide à un sevrage tabagique, le suivi d’une grossesse plus adapté.
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